Yi Jing taoïste : Module 2

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Le Yi Jing est un outil permettant d’étudier le changement (Yi) et offrant une aide à la prise de décision.

Ce classique postule que Ciel et Homme ne font qu’un (Tian Ren He Yi 天 人合一) indiquant par-là que nos actions humaines et les phénomènes qui semblent nous arriver « par hasard » sont la résultante d’un ensemble de conditions que le macrocosme impose à notre réalité quotidienne.

Notre liberté d’action n’est donc pas toute puissante, mais peut s’appliquer uniquement dans un « couloir décisionnel » conditionné par les lois de l’univers.

Le Yi Jing est donc un instrument qui permet de sonder les conditions universelles présentes au moment de la prise de décision, nous donnant alors la possibilité d’exercer notre libre arbitre de manière éclairée.

En Occident, nous connaissons surtout la méthode de Yi Jing parfois appelée « Confucéenne » issue du « Zhou Yi », une approche consistant à interpréter l’hexagramme par le texte (Ecole Yi Li, sens et raison).

Le Wen Wang Gua (Yi Jing taoïste) provient de l’école Xiang Shu (des symboles et des nombres), un autre courant du Zhou Yi. Elaboré en 50 av. JC, le WWG tombe ensuite dans l’oubli durant près de 1000 ans pour réapparaître sous la dynastie Song. Depuis, les deux écoles coexistent et se sont parfois opposées, mais actuellement les maîtres de Yi Jing en Chine tendent à utiliser les deux méthodes de manière conjointe et synergique.

Le Yi Jing taoïste, ou Wen Wang Gua diffère du Yi Jing Confucéen par plusieurs aspects : d’abord, il ne nécessite pas d’interprétation passant par un texte ancien, à décoder. En lieu et place, il attribue à chaque trait de l’hexagramme un certain nombre d’éléments permettant ensuite de le décoder de manière rapide et efficace.

Parmi les éléments qui habilleront l’hexagramme, le Yi Jing taoïste utilise la notion de « sujet » et « objet », les 10 aspects, la notion de « vide », les branches terrestres et les 6 animaux célestes. Ne vous inquiétez pas, ces notions peuvent paraître complexes, mais elles sont en réalité simples si elles sont abordées progressivement et de manière méthodique. Une fois posées, elles permettent d’interpréter l’hexagramme de manière directe, rapide, ludique et intuitive.

La deuxième grande différence entre Yi Jing taoïste et Confucéen est la notion de temporalité, qui est très importante dans la version taoïste. En effet, l’hexagramme est interprété en regard de la couleur énergétique du moment où la question est posée. L’interaction entre ce moment précis et l’hexagramme permet non seulement de donner une réponse en rapport à la question posée, mais surtout d’indiquer quand cette réponse a le plus de chances de se manifester. Dans certaines circonstances, connaître la temporalité donne vraiment un avantage décisif quant à la manière d’investir son temps et son énergie.